Nous aimons marcher en forêt et c’est vrai , nous y prélevons les chênes, pas nécessairement les plus beaux, mais ceux qui permettront, en libérant l’espace, d’aérer la forêt et de laisser les autres s’épanouir.

Nous travaillons du chêne de caractère en qualité fond de wagon, c’est-à-dire rustique avec du cœur qui laisse de belles traces brun marron à noir, des nœuds et de l’aubier. Il n’est pas facile à travailler, parfois nerveux et parfois même usé par le temps.

Si vous avez un peu de chance, vous trouverez dans les bois les plus âgés certains trous d’anciens habitants.

On peut aussi y trouver des taches sombres entre le bleu foncé violacé et le noir. Ce sont des traces qui peuvent être laissées par des fils de clôture pour les arbres en bordure de forêt mais surtout des traces de balles et/ou d’éclats d’obus datant des dernières guerres. Les métaux sont attaqués par les tanins du chêne, ils s’oxydent et colorent ainsi la zone blessée. Ne plantez jamais un clou dans un arbre :  Il sera blessé à vie.

 “Le chêne est séché, sur lattes, à l’air libre, pendant minimum 2 ans après sciage.”

On l’entrepose ensuite dans un hall bien aéré avant de le rentrer au séchoir pour en extraire lentement l’humidité naturelle restante et ainsi lui conférer durabilité et stabilité.